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nous pourrons nous adresser dans le style simple aux personnes les plus élevées, mais ce serait certainement une indiscrétion et un manque de respect, aussi bien que de prudence, de s'adresser à des supérieurs comme on le ferait envers des égaux.

Les personnes distinguées sont très-jalouses, et avec raison (comme le docteur Johnson l'a dit) (1), du respect qui leur est dû, par rapport à leur naissance, leur fortune, ou à leur rang élevé.

Gardez-vous bien (même dans le style familier) de toute espèce de pointes, bons mots ou autres plaisanteries. Ce sont des armes très-dangereuses, même dans les mains les plus habiles, et encore plus dans celles des personnes qui (comme il n'arrive que trop souvent) les emploient à tort et à travers. « Faites le sacrifice d'une plaisanterie plutôt que celui d'un ami. »

A l'égard des LETTRES DE COMMERCE, elles doivent être aussi claires et concises que possible. La brièveté et la netteté sont les deux qualités les plus indispensables. Dites tout ce qui est nécessaire, mais rien de plus. Évitez toute ambiguïté, car cela peut causer une grande perte de temps, et même quelque chose de plus sérieux.

Avant que de vous asseoir pour écrire une lettre, n'importe sur quel sujet, réfléchissez bien sur ce que vous allez dire; car s'il faut chercher la matière à mesure que vous écrivez, il y a dix à parier contre un que votre style sera dur et sans élégance.

Quand vous aurez à répondre à une lettre importante, donnez au sujet la plus sérieuse attention, et écrivez avec la lettre devant vous.

En écrivant à un supérieur, évitez les abréviations, telles

(1) « Je ne voudrais pas plus dépouiller un gentilhomme du respect qui lui est dù, que je ne voudrais le dépouiller de son argent. >>

for example, as I've, I'd, can't, etc., etc. avoid postscripts; they are too familiar.

In the same case

A very general fault is that of writing long letters; say all that you have to say, but say it in as few words as possible. This rule may be strictly attended to, without danger of becoming obscure, as it is possible to be, at the same time, very brief and very explicit.

A long letter filled with studied terms, and a short one in which every thing needful is said, may be compared to the two gentlemen who asked a lady for a pinch of snuff. The one addressed her in the following flowery words, " Madam,

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permit me to insert the digits of my fingers into your "odoriferous repository, that by taking from thence some grains of the pulverised atoms, I may be enabled to "excite an agreeable titillation in my olfactory nerves." While the lady was endeavouring to divine his meaning, the other gentleman said, "Madam, will you favour me "with a pinch of snuff?" He was accommodated before the other was understood.

It is perhaps almost superfluous to observe that the personal pronoun I must always be a capital letter.

Ex. I am very glad of it. Be sure I will do so.

N. B. We cannot too strongly recommend our readers never to write a letter, or answer one, while the mind is in a state of excitation. A few hours of reflection, and, if possible, a night's rest, would enable reason to resume her seat, and be perhaps the means of sparing us much regret. To be convinced of the importance of this advice, we need only reflect whether we have never done in haste, what we have repented at leisure.

que I've, pour I have; I'd, pour I would, can't, etc., etc. Dans le même cas, il est bon de ne point faire de post-scriptum, ce qui est trop familier.

Une faute très-commune, c'est d'écrire de longues lettres dites tout ce que vous avez à dire, mais dites-le en aussi peu de mots que possible. On peut suivre strictement cette règle sans danger de devenir obseur, car il est possible d'être à la fois concis et clair.

Une longue lettre remplie de termes recherchés, et une lettre brève où l'on ne dit que ce qui est nécessaire, peuvent être comparées à ces deux messieurs qui demandaient à une dame une prise de tabac. L'un lui adressa la parole de la manière amphigourique suivante : « Madame, voulez<< yous me permettre d'introduire le bout de mes doigts « dans votre dépôt odoriférant, afin qu'en prenant de là « quelques grains des atomes pulvérisés, je sois capable « d'exciter un chatouillement agréable dans mes nerfs « olfactifs? >> Tandis que la dame s'efforçait de deviner ce qu'il voulait dire, l'autre monsieur lui dit : « Madame, << auriez-vous la bonté de me donner une prise de tabac? » Il fut satisfait avant que l'autre ne fût compris.

Il n'est peut-être pas nécessaire de faire observer que le pronom personnel I (je) doit toujours être écrit avec une lettre majuscule.

Ex. I am very glad of it. Be sure I will do so.

N. B. Nous ne saurions recommander trop fermement à nos lecteurs de ne jamais écrire une lettre, ou y répondre, lorsqu'ils sont en courroux. Quelques heures de réflexion, et, s'il est possible, une bonne nuit, rétabliraient nos esprits, moyen qui nous épargnerait beaucoup de regrets.

Pour nous convaincre de l'importance de cet avis, réfléchissons seulement si, de sang-froid, nous n'avons jamais eu à nousrepentir d'avoir agi trop précipitamment.

MANNERS

OF ADDRESSING DIFFERENT PERSONS, ACCORDING
TO THEIR RANK.

To the King Sire, or Most Gracious Sovereign, or May it please your Majesty.

To the Queen Madam, or May it please your Majesty. To the Prince of Wales: Sir, or May it please your Royal Highness.

To the Princess of Wales: Madam, or May it please your Royal Highness.

N. B. The sons, daughters, brothers and sisters of sovereigns are entitled to the appellation of Royal Highness. The rest of the royal family: Highness.

To a Duke: May it please your Grace, or My Lord.

To a Duchess May it please your Grace, or My Lady. To a Marquess, an Earl, a Viscount, a Lord: My Lord, or May it please your Lordship.

To a Marchioness, a Countess, a Viscountess or a Lord's wife My Lady, or May it please your Ladyship.

To an Archbishop My Lord, or May it please your Grace.

To a Bishop My Lord, or May it please your Lordship. To the Clergy in general: Reverend Sir.

N. B. The sons of Marquesses, Earls, Viscounts, etc., are styled: Lords.

To a member of Parliament: Honourable Sir, or Your Honour.

Admirals, Generals, and Colonels are styled: Honourable.

MANIÈRES

DE S'ADRESSER AUX PERSONNES SUIVANT LEUR RANG.

Au Roi Sire, ou Très-Gracieux Souverain, ou s'il plaît à Votre Majesté.

A la Reine Madame, ou s'il plaît à Votre Majesté.

Au Prince de Galles: Monsieur, ou Votre Altesse Royale daignera-t-elle...?

A la Princesse de Galles: Madame, ou Votre Altesse Royale daignera-t-elle...?

N. B. Les fils, les filles, les frères et les sœurs des souverains sont appelés Altesse Royale, et les autres membres de la famille royale ont le titre d'Altesse.

A un Duc Milord Duc, ou veuille Votre Grâce.

A une Duchesse: Milady, ou s'il plaît à Votre Grâce. A un Marquis, un Comte, un Vicomte, un Lord: Milord, ou daignez, Milord, ou Votre Seigneurie daignera-t-elle...? A une Marquise, une Comtesse, une Vicomtesse, ou à la femme d'un Lord: Milady, ou Votre Seignerie.

A un Archevêque: Milord, ou Votre Grâce.

A un Évêque: Milord, ou Votre Seigneurie.
Au clergé en général : Révérend...

N. B. Les fls de Marquis, de Comtes, de Vicomtes, etc., sont appelés Lords.

Aux membres du Parlement : Honorable, ou Votre Hon

neur.

Aux Amiraux, Généraux, Colonels, on dit : Honorable,

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